Cabrera, île principale d’un ensemble d’îles et d’îlots sauvages ( dont Coneja, "l'île des lapins", Foradada, "la perforée", Cornillera, "l’île aux lapins", …), se trouve au Sud de Majorque, inhabitée ou presque. On peut la joindre grâce à une navette hebdomadaire au départ de La Colònia de Sant Jordi ou de Porto Petro.

La visite est guidée ; on visite le musée et les grottes bleues (Cova Blava) ouvertes sur la mer.

Cabrera, "l’île aux chèvres" (disparues de nos jours) abrite un écosystème exceptionnel sur le plan de la faune et de la flore et l’archipel a été déclaré Parc National Maritime et Terrestre en 1991.

On y dénombre d'importantes et très diverses colonies d'oiseaux. (Au rang des espèces remarquables : le Faucon d'Eléonore, le Goéland d'Audouin, le Balbuzard Pêcheur, le Faucon Pèlerin).

Le monde marin y est extrêmement riche (prairies à posidonies, prisées par nombre d'espèces marines, corail, baleines et tortues marines).

Les sites archéologiques attestent de la présence romaine entre le Ier et le VI° siècle (marais salants , épaves sous-marines, céramiques ayant contenu le garum, condiment à base de viscères de poisson et soit-disant aphrodisiaque).

Elle serait, selon les récits rapportés par Plinius, le lieu de naissance du général carthaginois Hannibal !

Au VII siècle, un monastère chrétien y fut bâti.

L’île servit ensuite de repaire aux pirates « moro » ( maures puis turcs) et une forteresse fut édifiée à la fin du XIV° siècle .

Elle fut ensuite le théâtre de l’un des drames les plus bouleversants de la campagne napoléonienne dans la péninsule ibérique lorsqu’elle servit à interner, entre 1809 et 1814, 9.000 prisonniers français suite à la défaite de la bataille de Bailén. Oubliés sur leur rocher, peu y survécurent.

Finalement elle fut un camp militaire avant de devenir enfin Parc Nacional Arxipèlag de Cabrera.