El silenci

I
“Tot passa en el silenci”
Plotí, Ennèades, III.8.5

Al principi només era el silenci.
Déu no havia nascut.

Déu nasqué del silenci
per crear-hi una vida incessant,
un batec sense fi.

En sorgí l’univers
i era blau.

Existí la matèria,
la Terra esdevenia.

I hi hagué l’horitzó
i un Sol roig hi desava la llum
mentre els ulls aprenien el somni
i la nit caminava entre els cossos.

Més enllà de la por,
de la veu,
al cor del món,
només viu el silenci.

DUARTE Carles

DUARTE Carles

DUARTE Carles

Nascut a Barcelona, el 16 de setembre de 1959, l'any 1984 va obtenir el grau de llicenciat en filologia catalana, amb una tesi sobre el vocabulari jurídic del Llibre de les Costums de Tortosa. Va impulsar la normalització de la llengua catalana a la Universitat de Barcelona en el període 1978-1981 com a secretari dels Cursos de Llengua Catalana i de la Comissió Sociolingüística . L'any 1979 va publicar,conjuntament amb el professor Antoni M. Badia i Margarit, el seu primer llibre, dedicat a l'establiment del llenguatge administratiu.

Coffret de poèmes de Maram Al-Masri

à Portivechju avec les JMM

à Portivechju avec les JMM

Titre original : Karaza Hamra Ala Baalaten Obbiad

Publicatu in 1997

Edizione :

Versione :
Uriginale

D'elle-même

Traduzzione da François-Michel Durazzo

D'elle-même
sans que je l'invite,
elle vient me rendre visite.
Elle tourne autour de moi
je la chasse,
alors
telle une mouche noire
une mouche laide et noire.
Ici elle vole, là elle bourdonne
et se pose au fond de mon cœur.
La mélancolie
est une vache idiote,
elle rumine
le vert et le sec
de ma joie.

Versione :

Une femme aux yeux tristes

Traduzzione da François-Michel Durazzo

Une femme aux yeux tristes
à la peau fine.
Une femme aux pas lourds
à la lente respiration,
rêve d'un homme
qui rende la sève
à son rêve.

Versione :

Ils pénètrent nos vies

Traduzzione da François-Michel Durazzo

Ils pénètrent nos vies
comme des ruisseaux,
de sorte
qu’ils nous submergent,
et nous ne savons plus
qui nous a donné
l'eau et le sel,
et qui a déposé
en nous cette
amertume.

Versione :

Un étranger me regarde

Traduzzione da François-Michel Durazzo

Un étranger me regarde,
un étranger me parle,
je souris à un étranger,
je parle à un étranger,
un étranger m'écoute,
devant
ses peines propres et blanches
je pleure,
sur la solitude qui unit
les étrangers.

Versione :

On frappe à la porte

Traduzzione da François-Michel Durazzo

On frappe à la porte.
Qui est-ce ?
Je cache la poussière de ma solitude
sous le tapis,
j'arrange mon sourire,
et j'ouvre.

Versione :

Je suis apeurée

Traduzzione da François-Michel Durazzo

Je suis apeurée
comme une gazelle devant les yeux de ta faim,
aime-moi en silence
et laisse-moi
m’interroger.

Versione :

Le désir m'embrase

Traduzzione da François-Michel Durazzo

Le désir m'embrase
et mes yeux scintillent.
Je range la morale dans le premier tiroir venu,
me change en démon,
bandant les yeux de mes anges
pour
un baiser.

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