GHJURNATA DI A PUESIA MEDITERRANEA-JMM 2002

Scontri di 06.12.2002

IITM-CCU-JMM

 

D’une langue a l’autre, la poésie

 

On a mis, pas si loin, des armes à nos frontières. En même temps, pourtant, montent des chants de joie quand la houle ici roule des bruits de guerre. Mais des notes ailées, en vagues de musique, sont prêtes, à nos ports, à vaincre dans ces voix.
On ne tirera rien de ces tirs qui crépitent. Ils transforment en ennemis des peuples et des gens que l’origine, les traditions et l’histoire destinaient à des voisinages féconds. Pourtant rien n’abolit pas le désir de Méditerranée.

Aujourd’hui, où les espoirs de paix paraissent si lointains, de multiples initiatives entendent faire retrouver les voies tracées par la culture et l’histoire. L’Institut International du Théâtre de la Méditerranée (IITM) en a fait son credo. Comme les Jeunesses Musicales de Méditerranée (JMM), il entend rouvrir ces itinéraires délaissés mais que personne n’oublie. Et leur donner une perspective dont le nom se confond avec la Paix.
Bien sûr, la route est longue et le bruit des armes couvre toujours l’harmonie du chant, de la musique et du poème. Eros l’emporte toujours, pourtant, sur Thanatos et le plaisir de créer sur la folie du meurtre et de la destruction.
Pour célébrer cette idée, cette conviction profonde des artistes et des poètes, les Jeunesses Musicales de Méditerranée ont demandé à l’Associu corsu di l’IITM de préparer une Journée de la Poésie Méditerranéenne intégrée au programme des Rencontres 2002.

Maram al-Massri (Syrie), Rosa Alice Branco (Portugal), Moncef Louhaibi (Tunisie), Patrizia Gattaceca et Ghjacumu Fusina (Corse) ont accepté avec enthousiasme de participer à une opération dont ils partagent le contenu et l’esprit. Ils ont apporté à la rencontre de Bastia le témoignage vivant de cultures qui sont de paix et d’action.
Ghjacumu Thiers a animé une table-ronde sur le thème « D’une langue à l’autre, la poésie ». Les poètes ont témoigné de leur expérience personnelle de la traduction et ont lu quelques-unes de leurs compositions. Le public a participé avec grand intérêt et l’on n’a pas tardé à percevoir une intense circulation de l’émotion poétique entre la salle et la table de lecture.