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Documenti : Pluriel des diphtongues finales
Pluriel des diphtongues finales.
De nombreux mots se terminent par une diphtongue: eserciziu, viziu, laziu, coppiu, cappiu, studiu, oliu, nutizia, narpia, gabbia, nebbia, rabbia etc...
Rappelons que, dans une syllabe, la diphtongue est toujours formée par une semi-consonne suivie d’une voyelle (diphtongue ascendante) ou par une voyelle suivie d’une semi-voyelle (diphtongue descendante). La différence entre semi-consonne et semi-voyelle est d’ordre terminologique et reste liée à la position prévocalique ou post-vocalique, la voyelle constituant pour sa part le «sommet» de la syllabe. Par exemple, dans più nous avons une diphtongue ascendante car elle est formée par une semi-consonne suivie d’une voyelle ; dans mai nous avons une diphtongue descendante car la voyelle précède la semi-voyelle.
Dès lors, il ne faut pas confondre avec les mots qui se terminent par un hiatus (deux voyelles contiguës qui appartiennent à deux syllabes différentes), voire une seule voyelle. Les mots ziu, diu, ghjilusia, curtesia etc... présentent des hiatus (les deux voyelles finales sont distinctes et appartiennent à deux syllabes différentes); les mots pesciu, casgiu, cunigliu, brocciu, famiglia, moglia, cascia, camisgia, faccia etc... présentent une seule voyelle finale (le signe i n’existe que dans l’orthographe et absolument pas dans la prononciation).
Pour ce qui concerne la forme orthographique du pluriel des noms à diphtongue finale, elle s’aligne sur le pluriel des noms terminés par un hiatus: la voyelle finale qui marque le genre et le nombre du singulier est remplacée par la voyelle qui marque le genre et le nombre du pluriel. En règle générale les noms corses se terminent par une diphtongue ascendante (semi-consonne + voyelle).
MASCULIN | ||
Rég. septentrional | Central/méridional | |
eserciziu viziu laziu coppiu cappiu studiu oliu |
esercizii vizii lazii coppii cappii studii olii |
esercizii vizii lazii coppii cappii studii olii |
FEMININ | ||
Rég. septentrional | Central/méridional | |
ingurdizia nutizia storia narpia gabbia nebbia rabbia |
ingurdizie nutizie storie narpie gabbie nebbie rabbie |
ingurdizii nutizii storii narpii gabbii nebbii rabbii |
Il en va donc de même pour les noms qui se terminent par deux syllabes en hiatus:
diu | dii |
ziu | zii |
zia | zie / zii |
spia | spie / spii |
ghjilusia | ghjilusie / ghjilusii |
curtesia | curtesie / curtasii |
abbazia | abbazie / abbazii etc... |
Quant aux noms à finale -sciu/a, -sgiu/a, -ciu/a, -giu/a, -gliu/a qui ont besoin, au singulier, du signe i pour s’assurer une prononciation palatale, ils utiliseront uniquement la voyelle qui marque le pluriel dans la mesure où celle-ci permet aussi une prononciation palatale.
basgiu | basgi |
casgiu | casgi |
lisciu | lisci |
brocciu | brocci |
ragiu | ragi |
cunigliu | cunigli |
cunsigliu | cunsigli |
cascia | casce / casci |
coscia | cosce / cosci |
camisgia | camisge / camisgi |
faccia | facce / facci |
L’usage orthographique laisse apparaître une exception dans le pluriel des noms féminins en -glia relatif au régiolecte septentrional, où on remarque le maintien de la voyelle i:
a famiglia | i famigli mais e famiglie |
a sumiglia | i sumigli mais e sumiglie |
a canaglia | i canagli mais e canaglie |
a quaglia | i quagli mais e quaglie etc... |