Versione :

Poeme éphémère

Un solitaire ramasse les feuilles dans ses bras
Et les porte à travers le parc
Il a serré fort les feuilles pour qu’elles ne lui échappent pas
Dans l’allée déserte
Il y a pourtant plusieurs feuilles invisibles, jaunies
Qu’emporte le vent par dessus ses épaules
Il y a pourtant trois ou quatre feuilles
Que le vent sans joie lui arrache par-dessus les épaules.
Tu ne peux, « solitaire »,
Serrer dans tes bras tous les instants, mouvants,
Tu ne peux, « maître ».
Chaque feuille a déjà fait le tour du feu
Et de la paume de la main s’est enfuie
Dans le vent.