Québec Atelier C6

Atelier C6: Le rôle involontaire des « systèmes-monde » dans la constructiondes identités premières, nationales et politiques : regards croisés de formes de Pays Renversés

17 mai @ 11 h 15 - 19 mai @ 12 h 00

Responsables: Thierry Dominici, chercheur postdoctoral, CNRS UMR 6240 LISA, Université de Corse (dominici.thierry2@wanadoo.fr); Jean-Olivier Roy, post-doctorant, Université de Concordia (jean-olivier.roy@mail.concordia.ca et Alexandre Zabalza, maître de Conférence HDR, Institut de Sciences Criminelles et de la Justice, Université de Bordeaux (alexandre.zabalza@u-bordeaux.fr)

Description de l’atelier:

Les sociétés contemporaines, comme les mentalités, semblent être globalisées au point de proposer une homogénéité humaine, économique et systémique. Aussi, force est d’admettre que ces visions socio-politiques sont issues de longs processus historiques inhérents aux concepts de mondialisation et d’intégrations économiques au cœur de systèmes-monde (Wallerstein 2009). De sorte que nos sociétés actuelles paraissent uniquement être animées par un mouvement d’unité du genre humain basé sur deux idées forces : l’intégration sociale et la construction politique. En revanche, l’effacement des frontières (culturelles, traditionnelles) et l’imposition de fondements extraterritoriaux du politique (idée de l’État, de la nation, de la société, etc.) ont entraîné des dérèglements régionaux et/ou locaux profonds. Nous ne faisons pas référence au concept « de chocs de civilisation », mais de « Pays renversé » au contact d’un système-monde. Cette conceptualisation est inspirée de l’analyse du professeur Denys Delâge (1991) sur la confrontation entre les nations autochtones et le monde occidental mais aussi des politologues qui ont pensé le lien entre la mondialisation et les identités. Notre objectif, par cet atelier interdisciplinaire, est de chercher à comprendre pourquoi, en plein processus de mondialisation, certaines identités (première, culturelle ou nationale) et appartenances groupales paraissent-elles enferrées dans un nomos de la Terre ou de la Mer permettant la (re)naissance (historique, culturelle, cultuelle ou politique) d’anciennes frontières, alors que d’autres identités, jadis effacées ou oubliées, sont devenues, à l’instar des mouvements nationalistes occidentaux, des porteurs d’un concept identitaire continental, voire global (peuples sans nation, mouvements régionalistes européens, peuples autochtones, mouvements altermondialistes, francophones en milieu minoritaire, etc.).