Hagards, nous égrainons le temps
traduction en français de Martine VANHOVE
Puesia
Chaque flux et reflux de la vague désire une chose
que j'ai voulue moi aussi. Vague insensée,
ici sont ensevelis profond tous les efforts,
l'océan appelle tel un cimetière
attendant celui qui doit y entrer.
Chaque galet est un témoin du commencement de tout,
silencieux, chaque galet est un secret bien gardé,
les galets aussi m'ont diverti au début.
L'océan appelle tel un cimetière,
hier il n'était qu'un unique et chaud clapotement,
jamais assoupi, garde toujours en éveil,
se riant sans cesse de nous, enfants pour qui grandir est vanité
Hagards nous égrainons le temps et de nos mains
comme l'eau s'égouttent les années impudentes, gâchées.
Les années sont de la belle monnaie, de la fausse monnaie.