ROMANI Gilbert

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Gilbert Romani, né à Bastia, la veille du deuxième Conflit Mondial, a fréquenté le lycée de garçons de sa ville dès l'âge de 10 ans - filière classique avec 7 ans de latin (+ 2 plus tard en fac) - qu'il a quittée pour débuter une carrière d'instituteur, dans le département de la Loire d'abord, (École Normale de Montbrison) dans les Bouches-du-Rhône ensuite où il a exercé 9 ans avant d'obtenir de retourner en Corse au lendemain de l'amendement de la fameuse Loi Deixonne qui devait permettre enfin d'enseigner le corse à l'école.
Durant ses vacances d'été en Corse, il n'a jamais manqué de participer au mouvement du Riacquistu lors des journées corses de Corte.
Puis, dès la rentrée 1974, parallèlement aux premiers enseignements du corse qu'il dispensait à ses propres élèves de l'école élémentaire, il s'est impliqué dans des cours bénévoles pour adultes pendant plus de 4 ans au sein de la section de Scola Corsa de Bastia.
Dans la même foulée, il a réalisé 5 films en Super 8, éducatifs pour la plupart, tous en langue corse.
Deux d'entre eux ont même été distingués à la fin des années 70.

 

Puis, suite à la réouverture de l'Université de Corte, on le retrouve, étudiant pendant le temps nécessaire à l'obtention d'une licence de L.C.C et d'une maîtrise.

Son premier ouvrage parascolaire, un manuel d'Orthographe, (préfacé par Jacques Thiers et édité à compte d'auteur), a été publié en 1976. Plusieurs éditions ont suivi.
En 1996 il publie un recueil d'exercices structuraux regroupés au sein de DITELA CÙ MÈ (avec son CD MP3 d'accompagnement) avant de voir publier ses deux PROSA FATTIVA dont il attend encore de savoir s'il n'est pas envisagé de les rééditer aux normes numériques d'aujourd'hui, comme d'autres ouvrages tout aussi utiles.
Aujourd'hui, après 44 ans de fonction dont une trentaine d'années au service de la langue corse, il vit une retraite active - entre ville et village - toujours marquée, entre autre, par son attachement à l'enseignement et au développement de notre langue et par tout ce qui touche à notre milieu naturel ainsi que par la promotion des produits de qualité susceptibles de valoriser ce milieu*.

* Dans son village de Scolca, (Pieve di a Custera) il est en train de mettre au point un mini jardin botanique regroupant l'essentiel des plantes odorantes du maquis dont il vise à faire connaître les vertus essentielles aux scolaires des environs qui auraient, au cours de visites à mettre sur pied dès le mois de Mai, l'occasion de vivre ainsi des demi-journées de langue corse "en immersion".( Una Casa di a Lingua, pourquoi pas ? )