Conversation
Le feu au village

(Attisé par le vent, le feu a traversé le village. Les habitant sont choqués et discutent. Les incendies sont-ils une fatalité ou un problème que l’on peut résoudre ? Prévention, répression, développement économique ?)

Vincent Mariotti : - Eh bien, on l’a échappé belle !
L’oncle Simon : - En quarante ans, on n’a jamais vu un feu semblable au village…
Lucie : - Il a pris sous les dernières maisons, et en une demi-heure il avait traversé le village et il remontait vers la montagne…
Pierre Marie : - Heureusement qu’il est passé vite ! Il n’a fait que lécher les maisons…
Lucie : - Il n’empêche qu’on a eu vraiment peur !
Pierre Marie : - Cette espèce de vent ! C’est cette espèce de vent ! Il commence à souffler et là, plus rien ne l’arrête !
L’oncle Simon : - C’est toujours le même problème. On vit dans un village cerné par le maquis…
Vincent Mariotti : - On s’occupe des choses lorsque le feu se déclare, après on n’entend plus parler de rien.
L’oncle Simon : - Que veux-tu ? Ce n’est plus le moment de discuter mais celui d’agir.
Vincent Mariotti : - Et de punir. Les gens en ont marre de trembler tous les étés.
Françoise : - Ça n’est pas tout d’attraper les incendiaires. C’est une action de longue haleine. Cela demande du temps, des moyens et des ressources humaines.
Jean-Paul : - Petit à petit, on comprend mieux les dégâts faits par le feu…..dans les écoles les maîtres font de l’information..
Lucie : - Le temps viendra où ils seront plus rares . Ce ne seront plus que des accidents.
Jean-Paul : - Tout est lié, dans les endroits propres, le feu ne démarre pas.
L’oncle Simon : - Avant, les villages étaient pleins de monde, et il y avait des feux…
Jean-Paul : - Oui, mais ce n’était pas pareil. C’était des feux involontaires. Des « accidents » comme dit Lucie.
Lucie : - Le feu n’est pas une fatalité. C’est la conséquence d’une situation économique.
Jean : - En Sardaigne, dans les îles de la Méditerranée, le feu est une préoccupation…
Jean-Paul : - Ce sont tous des endroits pauvres, soumis à la pression du profit et de l’argent facile à récolter…
Jean : - Sans gros efforts.
Lucie : - Le feu est un problème, mais on peut le résoudre.