1 - Extrait de l'avant-propos - Wolfgang LAADE

Extrait de l'avant-propos

Le chant populaire corse

Wolfgang LAADE

 

Tome 3 – Catalogue des enregistrements et textes

 

Heureusement, j'ai réussi à obtenir la collaboration de Gioia Weber-Pazmiño pour l’édition de ce volume. Il y a des années, elle avait déjà mis au propre les textes des notes manuscrites de Mathieu Ciavatti et les lui avait ensuite présentés en Corse pour un examen plus approfondi. Cependant, en explorant le matériel de la présente édition, elle a découvert de graves divergences dans l'orthographe, ce qui a menacé de transformer le travail d'édition en véritable supplice de Sisyphe. Il s'est avéré que M. Ciavatti lui-même n'a pas utilisé une orthographe cohérente. La consultation d'autres sources écrites a permis de constater avec étonnement qu'aucun des auteurs corses compulsés ne respectait une orthographe uniforme. Après une tentative courageuse d'établir elle-même une telle normalisation, sans aucun guide fiable, et après une vaine entreprise d’obtenir le Dictionnaire de Ciavatti auprès de la Bibliothèque nationale de  Paris par l'intermédiaire du responsable de la bibliothèque locale, Mme G. Weber a finalement trouvé plus judicieux de résoudre le problème selon le célèbre nœud gordien en décidant de reproduire les textes écrits tels qu’elle les avait reçus. Bien que, comme moi, elle ait été très mal à l'aise de n’avoir pas pu proposer une seule orthographe dans ce volume, il semblait que procéder ainsi, était la seule façon de contourner ce problème fastidieux. Un expert en études romanes aurait sans doute pu trouver une solution plus élégante, mais à aucun moment de ses étapes successives, cet ouvrage n'a bénéficié de la grâce d’une telle collaboration. Le mérite en revient d'autant plus à la rédactrice pour ses efforts inlassables en vue de trouver la meilleure solution possible, et pour y avoir consacré beaucoup plus de temps et d’energie que prévu initialement.

Il y a quelques années, la Fondation pour la recherche scientifique de l'université de Zurich a fourni les fonds nécessaires à cette collaboration, et, je tiens à lui exprimer mes sincères remerciements. Cela a permis  d'insérer ce travail à un moment approprié entre d’autres activités en cours sans bloquer leur progression à long terme.

Je ne peux donc qu’exprimer l'espoir que l'ouvrage paraîtra dans une traduction française, et – à une échéance pas trop lointaine – au profit de ceux dont le patrimoine culturel y a été traité.

Et ainsi, ce qui aurait dû être ma thèse il y a 27 ans approche enfin de son achèvement au soir de ma carrière universitaire. Alors qu’en même temps, beaucoup de choses qui ont été engagées au cours de cette longue période avec un intérêt et des efforts non moins importants attendent toujours d’être terminées.

 

Wolfgang Laade