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Ragiunata
Le vin de Patrimoniu

(Vincent Mariotti va chercher son vin à Patrimoniu. C’est l’occasion d’une discussion au sujet de la production qui s’est modernisée sans perdre en qualité.)

Vincent Mariotti : - Je vais aller à Patrimoniu prendre une dame-jane ou deux. Voulez-vous quelque chose vous aussi ?
L’oncle Simon : - Pas pour moi. Désormais je ne peux plus, mais il vaut toujours mieux avoir quelques bouteilles dans la cave.
Lucie : - De nos jours le vin est le produit corse le plus connu. Il y a de la qualité.
Pierre Marie : - Avant aussi il y avait la qualité. La différence est l’organisation. Avant on n’était sûr de rien. Il y avait le savoir-faire, le bon sens, l’art de produire un vin délicat, fin ou généreux.
Lucie : - Qu’est-ce que tu crois ? Que les viticulteurs modernes ont débarqué de la lune peut-être ? Ne sont-ils pas les enfants et les petits-enfants de ceux d’hier ?
L’oncle Simon : - Pour la plupart c’est ainsi, et les autres aussi il semble que…
Vincent Mariotti : - Oui, moi j’ai deux neveux qui sont nés et ont été élevés à Paris. Et bien, il y a dix ans ils sont revenus après avoir fait l’école d’agriculture. Ils ont rénové et remis en production une vigne abandonnée .
Françoise : - Et maintenant, c’est l’entreprise la plus riche du canton.
Jean-Paul : - Les Gelormini. Un nom de famille typique de là-bas. Ce sont des amis. On se voit peu car ils ont toujours à faire.
Lucie : - Au fait, c’est l’occasion. J’ai téléphoné et ils nous ont dit de rester dormir. Ils ont deux chambres libres. L’été, ils les louent.
Jean-Paul : - Avec le bénéfice de la saison dernière ils ont refait la maison paternelle.
L’oncle Simon : - Alors, vous m’amenez moi aussi. Je ne bois pas, mais pour chanter, je chante !
Jean-Paul : - Et moi je joue, je prendrai ma guitare.
Lucie : - Laisse tomber ! Alors moi je reste ici !
Jean : - Laisse-la dire Jean-Paul ! Elle plaisante : il suffit que tu ouvres la bouche pour qu’elle te taquine !