Conversation
À la ville

(L’oncle Simon et Vincent Mariotti font semblant de ne pas aimer la ville. Lucie, Pierre Marie, Françoise, Jean-Paul et Jean insistent eux aussi sur le fait que la circulation est confuse et difficile sur les routes et dans les rues.)

Vincent Mariotti : - Ce n’est pas pour dire, mais quel brouhaha ! Il y a de quoi en devenir sourd comme un pot !
L’oncle Simon : - Et ça pue ! Combien y aura-t-il de voitures à Bastia ?
Lucie : - Il y a deux, ou trois, voitures par famille. Une moyenne comprend trois personnes. Cinquante mille habitants. Alors faisons la division : cinquante mille par deux….
Pierre Marie : - Par trois !
Lucie : - Cinquante mille divisé par trois, cela fait presque dix sept mille ! Dix sept mille familles, deux voitures par famille…..
Pierre Marie : - Trente quatre mille pots d’échappement de voitures ! Donc si la ville pue, c’est normal.
L’oncle Simon : - Mais c’est pour cela que je n’y viens pas souvent.
Vincent Mariotti : - Moi aussi : je n’en ai pas envie. Allez, on s’en va ?
L’oncle Simon : - Oui, mais d’abord je vais chez Campodonico, acheter une faucille.
Vincent Mariotti : - J’y vais moi aussi pour acheter un produit contre les rats.
Françoise : - Et après, avant de partir, vous vous arrêtez un petit peu à la maison.
Jean-Paul : - Et vous passez aussi chez moi !
Lucie : - Chez toi ? C’est trop loin ! Pour traverser toute la ville à cette heure ci, il faut une demi-heure !
Jean-Paul : - Tu exagères, Lucie ! Moi, il me faut tout au plus vingt minutes. En comptant les embouteillages et le temps qu’il faut pour trouver une place pour la voiture.
L’oncle Simon : - Mais alors, tu n’habites plus sur la marine ?
Jean-Paul : - Le vieux port, la rue Droite, le Marché et tout ce coin là, ceux qui peuvent le quitter le quittent.
Lucie : - Ce sont des endroits pour les touristes désormais. On y veille tard la nuit et le matin on y dort.
Jean : - Comme en Sardaigne, dans les villes du littoral.
Jean-Paul : - Alors j’habite à Furiani. Une petite maison avec un bout de jardin. Je plante mes légumes et je profite de la campagne.